Ne vous êtes-vous jamais demandé si les choses ou bien les méthodes que nous avons de communiquer à l’heure actuelle s’apprêtait à disparaître ? Impossible pour certains et prévisible pour d’autres, le débat pourrait se prolonger pendant des heures. Dans cet article, nous allons nous pencher sur le cas des statues colonialiste qui ont été abattues.

Les statues, un moyen de communication majeur

À une époque, notamment durant le XIXe siècle, les rues se remplissent de statues. On peut y trouver des personnages qui ont marqué l’histoire, comme Christophe Colomb, Edward Colston, etc. Cette méthode de communication était un bon moyen de montrer l’appartenance politique d’un pays, ces valeurs, sa richesse, mais aussi la diffusion d’un modèle sociale méritocratique bourgeois où les blancs sont considérés comme plus puissant que les personnes de couleurs. Ces paroles qui choquent aujourd’hui, était il y a quelques siècles acquis dans les mœurs et il était normal d’ériger de tel structure à la gloire de colonialiste.

Statue, Edward Colston, esclavagiste, manifestation, discrimination
La statue de bronze d’Edward Colston abattue par des manifestants dans le sud ouest de l’Angleterre. ©Giulia Spadafora / NurPhoto / NurPhoto via AFP

« La position officielle des gouvernants de l’époque en matière de statuaire publique montre que la statuomanie s’accordait à leurs convictions : diffuser le beau tout en constituant un support didactique efficace – un « moyen puissant d’éducation publique ».

– Christel Sniter Cairn info

Une propagande écrasant le vivre-ensemble

Depuis, le temps à passer et forte heureusement, les mœurs ont changé. Durant les mois de mai et juin 2020, une chasse au « déboulonnage de statues » a vu le jour en Amérique et c’est étendu dans plusieurs pays du monde. Mais pourquoi ?

Vandalisme-statue-Colber-Assemblée-nationale-Paris-manifestation
La statue de Colbert taguée devant l’Assemblée nationale à Paris.©FTV

Le meurtre de George Floyd a ébranlé le monde entier, soufflant un mouvement inédit de mondialisation de l’antiracisme, en remettant tout d’abord en cause ces statues rendant hommage à des Hommes pour qui la vie des personnes noirs ne comptait pas. Cette méthode de communication qui était puissante et acceptable à l’époque, sont aujourd’hui vue comme une partie d’histoire honteuse et inadmissible, mais aussi et surtout comme un réel obstacle au vivre-ensemble.

« Ceux qui en exigent la disparition ne sont pas des colonisés, mais des citoyens de pays démocratiques de toute origine, qui se sentent injuriés par ces monuments, au regard de leur histoire et au nom de leur exigence d’égalité. »

– Philippe Bernard, Le Monde

Le début d’un long combat pour la fin des discriminations

Ce mouvement fut un excellent exemple du chemin d’une campagne de communication, de son apogée jusqu’à sa mort. Il semble presque impossible que ce qui était normal et accepté de tous il y a quelques années, le soit pour toujours sans jamais aucune remise en cause. Il est important de noter que ces manifestations ne soient pas le seul exemple dans ce cas ; de même que nous n’avons pas besoin d’attendre un siècle pour remettre certains codes mercatique en question.

Nous dirons que le monde de la communication et du marketing est voué à une constante évolution et remise en cause, à la recherche d’un processus de guérison des blessures du passé, mais aussi vers la fin des discriminations et de l’invisibilisation de certaines communautés.

Et vous, que voudriez-vous changer dans notre communication actuelle ?

Mathilde Kempf

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.